Text der Festrede - verfasst und vorgetragen von Danièle Perrault am 14. Mai 2016

 

ASSOCIATION FRANCO-ALLEMANDE ORLEANS

30e anniversaire

Bonsoir à tous, amis d’ici et de Münster,

Mon propos est d’évoquer l‘histoire des relations entre nos deux associations, l’Association Franco-Allemande d’Orléans et la Deutsch-Französische Gesellschaft de Münster.

Ces relations sont nées en 1998. La Présidente était alors Karin Menu et, à Münster, ce n’était pas encore Inge Schuth, mais Sybillla Kischkat. Une délégation était venue de Münster pour prévoir les événements du 40e anniversaire du jumelage des deux villes. Une rencontre avait eu lieu avec les gens de la mairie et une visite réciproque d’un petit groupe conduit par Karin avait suivi en 1999. Armelle Jacob doit s’en souvenir, car elle y participait déjà et c’est à cette date que remonte l’amitié qui s’est nouée, entre elle, son mari Claude, pour lequel nous avons une pensée ce soir, et Dirk Temming, et à laquelle est venue se joindre plus tard Mechtild Kramm. Geneviève Trudelle faisait aussi partie de cette expédition. Cette coopération a conduit à une brochure réalisée à Münster avec des recherches faites là-bas mais aussi à Orléans, concernant la vie du jumelage. Un échange de jeunes était pratiqué depuis 1961 et notre Présidente, Anne-Marie, y participait. Elle a d’ailleurs écrit un article à ce sujet dans la brochure.

Puis Karin Menu a démissionné, Sybilla Kischkat aussi, et Inge Schuth et moi nous avons eu la tâche d’organiser le 40e anniversaire du jumelage. En 2000, nos amis arrivent donc de Münster en mai pour les Fêtes de Jeanne d’Arc. Par un temps radieux, le défilé, entre autres militaire, impressionne fort Wolfgang Kleine. Tout simplement un émerveillement de petit garçon bien renseigné.

Leur remarquable exposition sur l’histoire du jumelage occupe le Hall Thinat de la Mairie. Le jour du départ, sur le Cloître Saint-Aignan, un joyeux désordre fait que nous ne regardons pas tous le photographe et que ces moments se prolongent car Frauke Hamschmidt et Anja Reinecke se font attendre.

C’est à notre tour de rendre visite à nos amis. Petit incident à l’arrivée : un échange de valises entre Michelle Blot, une dentellière, et Marie-Claude Degrigny, qui oblige Alina Köttgen et Barbara Winterberg à refaire à une heure tardive le chemin de chez elles au centre ville. Encore une longue amitié, celle de Barbara et Marie-Claude.

Je dois dire que j’ai des souvenirs mitigés de cette année, excellents quant à mon contact avec Inge, car nous nous comprenons très bien, ainsi qu’à la réception chaleureuse à Münster, mais difficiles avec le Vice-Président français de la DFG qui exige beaucoup de nous, à savoir notre venue à Münster avec deux groupes de musiciens et cinq artisans, en l’occurrence un relieur, un luthier, un peintre sur faïence et deux dentellières, pour animer la cour intérieure de la mairie. Je n’ai pas encore suffisamment d’autorité pour le contredire et j’ai ainsi vidé les caisses de l’association. Mais je prends mes quartiers chez Helga Reuter, ce qui deviendra une habitude. Bien qu’elle soit absente aujourd’hui, je lui dédie à elle et à son mari Klaus une salve de remerciements et toute mon affection.

Au Reisecafé, nous passons une soirée joyeuse tous ensemble et Jean-Claude Séférian, chanteur français installé et connu à Münster, vient chanter pour nous avec nos musiciens et nos chanteuses. Puis la soirée se prolonge fort tard dans le hall de l’Hôtel Krone où logent nos musiciens et qui accepte qu’ils jouent jusque dans la nuit.

Armelle, elle, n’est pas dépaysée et se met tout de suite à servir les crêpes sur le stand de la DFG.

A la mairie, dans la Salle de la Paix, Monsieur Jean-Pierre Sueur, alors maire d’Orléans, doit se soumettre à la tradition et boire du vin dans le coq d’or.

En 2001, nos amis de la DFG arrivent en car en octobre à Orléans… à 21.30 h au Petit Bouchon, suite à une erreur d’aiguillage. Ils ont tourné sur le périphérique ne sachant où sortir pour prendre la bonne direction. Nous les attendons de bonne humeur, avec le groupe de musiciens Au Lit, les Mômes. Nos amis retrouvent le relieur et le luthier en visitant leurs ateliers. Nous visitons Amboise et piqueniquons sur l’Ile d’Or, entre deux bras de la Loire, où nous nous répandons sur la pelouse, et ce en octobre. Un bel été indien !

2003 est l’année où Alina Köttgen expose sa Danse des couleurs à la Maison des Associations. Alina est la webmestre de la DFG et aussi la photographe, mais nous faisons maintenant connaissance avec son talent de peintre non figuratif. Beaucoup de nos membres sont présents au vernissage et viennent la saluer. Elle en remportera la recette du cake au jambon et aux olives !

L’année 2004 est riche en événements communs. En février 2004, une exposition est organisée à Münster pour deux de nos membres. Elle s’appelle « Paysages et corps déclinés ». Elle est constituée de tableaux peints par Geneviève Guétemme et Geneviève Roy. Bien que Geneviève ne soit pas un prénom courant, il y en a trois à cette époque à l’AFA ! Cette rencontre est l’occasion d’une équipée dans la voiture d’Alina jusqu’à Ahlen, où nous avons visité une superbe exposition Chagall. L’amitié et le fou rire sont pour moi le souvenir le plus marquant de cette journée. Alina et Frauke ne l’ont certainement pas oubliée.

En juillet 2004, l’Association de peintres pART 96 invite un peintre de chacune des villes jumelles à un séjour en résidence. Atalante Delmotte y participe à ce titre. La DFG les rencontre tous à cette occasion.

Enfin, en septembre 2004, nous exposons les photographies prises de nos villes par les participants au concours que nous avons organisé ensemble : Orléans-Münster, à la croisée des regards. A Münster, dans le hall du bâtiment 2 de la Mairie et, à Orléans, à la Médiathèque, dans la salle de lecture du rez-de-chaussée et dans la cafétéria, avec remise des prix. Participent également deux photographes patentés, l’Orléanais Malik Nejmi et la Münsteroise Silke Röckelein, hors concours bien sûr. A cette occasion, Atalante, qui a fait là-bas le « séjour en résidence », en ramène pour la Ville un tableau en cadeau.

En avril 2005, l’AFA fait le voyage à Münster. Nous sommes très peu, Armelle et Claude Jacob, Marie-Claude Degrigny, Paul Hummel, Nathalie Gitton et son fils Edouard et moi. Nous avons loué un minibus conduit alternativement par Claude et Marie-Claude. A l’arrivée, nous dînons dans la Blaue Haus dans la fameuse Ruelle de la Vache, die Kuhgasse. Je prends des Mettendchen, pensant que le suffixe « chen » qui est un diminutif devrait supposer des saucisses pas trop importantes en taille. Grave erreur de ma part ! En Allemagne, rien n’est petit !

A Nienberge, quartier un peu excentré de la ville, nous dînons. Au dessert, ô surprise, déboule une armée de Prussiens, plus exactement une mini-fanfare de Prussiens en casque à pointe et en caleçons, si ridiculement attifés qu’ils représentent une caricature et nous mettent en joie, nous Orléanais, alors que certains Münsterois se sentent à tort un peu gênés par cette apparition programmée par Fredo Birkhahn.

En octobre 2005, visite de retour, toujours sans pluie ! L’AFA célèbre le vingtième anniversaire de sa création. Le soir de l’arrivée, la réception a lieu dans la Salle de la Cigogne. L’association ABCD est responsable du menu. L’apéritif est copieux, fort heureusement, car bientôt, les bougies sont allumées, rendant l’atmosphère plus intime. Nos invités allemands pensent alors qu’il doit en être ainsi et que les Français aiment s’éterniser à l’apéritif. Imaginez dans quel état de nerfs je peux être quand je sais que nous sommes victimes d’une panne d’électricité. Impossible de réchauffer les plats. Nous sommes dans une salle municipale, mais difficile de joindre la Mairie à cette heure-là. Nous attendons, nous attendons… et c’est la police qui vient nous dépanner en rentrant par effraction dans la crèche voisine et en nous approvisionnant ainsi en courant ! Ah ! la France et son système D ! Enfin, nous avons pu manger et écouter avec plaisir chanter Valérie Jammes venue de Essen pour l’occasion, la fille de notre vice-présidente, Katrin Jammes, Valérie que vous allez entendre ce soir.

La visite de la ville se fait sous forme de quizz. Ingrid Sandmann et Helmut Köttgen gagnent un livre sur les châteaux de la Loire et une bouteille de Vouvray. Nous trouvons un emplacement de piquenique devant la porte fermée de la Pagode de Chanteloup. Heureusement car Armelle Jacob et Dominique Montant ont passé beaucoup de temps à faire des courses et à confectionner les fameux sandwiches baguette-jambon-beurre tellement français.

Une partie du joyeux groupe de voyageurs monte sur le manège de la Place du Martroi. Lors d’un pot pris au Café Leffe, le rire encore que provoquent Fredo et Jürgen Putzar se prolonge tard dans la nuit.

Et donc visite d’Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry mais pas Vendôme ! Nos amis avaient pourtant chanté la fameuse chanson dans le car, à l’aller.

En mai 2007, la DFG fête son 10e anniversaire. Nous partons en train, Claude Alsac, Alain et Marie-Claude Degrigny et moi pour assister aux festivités. Sur le chemin, nous visitons Aix-la-Chapelle, le fief de Charlemagne, notre empereur à tous.

Une fois de plus, le temps est clément pour la fête à la campagne, animée par notre Valérie Jammes dont nous partageons maintenant le talent.

Le lendemain, cérémonie officielle dans la mairie historique de Münster, où j’ai dû faire un petit discours en allemand.

En 2008, nous programmons un voyage dans le Harz, ce qui ne nous empêche pas de faire escale d’une nuit à Münster. Nous mangeons au restaurant Lewe un repas westphalien, toujours aussi copieux. Nous sommes beaucoup cette fois-là, donc je ne mentionnerai pas tous les présents. Gilbert et Dominique Montant ont ainsi l’occasion de revoir Anna Rosen qu’ils ont hébergée assez longtemps, lorsqu’elle faisait, grâce à nous, son stage à la Mairie d’Orléans et le correspondant de Joël Vannier et sa femme ont fait le déplacement de Basse-Saxe, Niedersachsen, pour rencontrer Joël et Martine, notre Martine tant regrettée. Et nos amis de la DFG, toujours fidèles au poste, sont là pour nous accueillir, partager un repas et nous voir partir le lendemain. Nous embarquons avec nous deux passagères de Münster, Mechthild Berning et Myriam Mahler.

2010, une grande année, celle du cinquantenaire du jumelage ! Les Münsterois arrivent en masse, 28 de la DFG et 17 du Cantamus Chor qu’ensemble, nous avons jumelé avec la Chorale Francis Poulenc. Le programme est chargé, signature du renouvellement du serment de jumelage. M. Olivier Carré, notre maire actuel, représente la Ville d’Orléans. Le maire de Münster est M. Markus Lewe. Puis visite et inauguration de notre exposition «Les résistances allemandes à Münster et dans le Münsterland ». Sont présentes les délégations de la Ville de Münster, de la Villa Ten Hompel, auteurs du contenu des panneaux, de la Ville d’Orléans, du Cercil partenaire dans cette entreprise, de Françoise Lhomer notre traductrice et de membres de nos deux associations. Puis le concert commun des deux chorales et enfin des moments plus décontractés au château de Chamerolles et au château de Chambord, où François Maury fait le guide.

Une photo montre qu’Andreas Tepe rentre à Münster avec des baguettes dans son sac à dos. Mais il lui manque le béret !

La même cérémonie nous attend à Münster. Mme Marie-Thérèse Pilet-Duchateau représente le Maire d’Orléans et doit boire dans le fameux coq d’or. Dans le Hall de la Mairie se trouve une partie des panneaux de notre exposition reproduits en allemand et la brochure correspondante.

Moins officiels, le circuit à Münster et dans la région, sur les traces de l’architecte baroque Konrad Schlaun, organisé par Wolfgang Burkhardt, et la fête d’été de la DFG à la campagne ; été, c’est vite dit. Il ne fait pas très chaud mais Frank Sénégas et Joachim Schur nous réchauffent en chantant des chansons françaises qu’ils jouent à la guitare et que nous reprenons en chœur.

Nous sommes invités par la Mairie de Münster à visiter le Musée de Plein Air à l’heure de l’apéritif, où des haltes dans le moulin ou bien dans l’école nous font d’autant plus apprécier la visite guidée. Celle-ci précède une soirée animée à laquelle tous sont heureux de prendre part. Moi, je suis happée par nos amis de la Villa Ten Hompel et ne peux ce soir-là profiter de ceux de la DFG, mais d’autres le font pour moi.

Jean-Claude Séférian est venu avec le chœur du Pascal-Gymnasium, encore une fois une soirée de chansons françaises de qualité.

En 2012, nos amis sont de retour en nombre à l’occasion du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc. Nous obtenons des places dans les tribunes pour assister aux illuminations et aux projections. Visites à Germigny, Saint-Benoît-sur-Loire, Chenonceaux où nous renouvelons l’expérience du pique-nique, sur des tables cette fois-ci, et Chaumont, et son prestigieux Festival des Jardins dont le thème, cette année-là, fait rêver : Jardin des Délices et des Délires. Nul doute qu’il nous a inspirés !

En 2013, enfin, dernier voyage auquel j’ai participé, le 8 mai à 8 h, nous partons sous la pluie. Le chauffeur se dirige vers Troyes, relayé là par un autre. Passer par Troyes, plein est, pour se rendre à Münster, plein nord, bizarre. Virginie, notre nouveau chauffeur, nous fait visiter Spa et les petites communes des Ardennes belges… par erreur. Nous arrivons donc à 20 h 45 au premier arrêt pour les voyageurs accueillis dans les familles. Katrin Jacob et Rainer Hofmann font office de taxis : certains sont restés à domicile pour maintenir le repas au chaud. Deuxième arrêt à l’hôtel : Helga et moi nous précipitons au restaurant avec les dix personnes restantes, avant que la cuisine ne ferme.

De temps à autre, le soleil nous sourit. Le jour de l’Ascension, nous visitons Burg Hülshoff où est née et a vécu la grande poétesse Annette von Droste-Hülshoff (la guide fait un emploi malheureux du mot « baiser » et nous sourions… discrètement bien sûr !!!), puis le Musée des Grès à Havixbeck où nous faisons une pause Kaffee-Kuchen dans le jardin.

Le vendredi matin, visite guidée de Münster, temps peu clément, après-midi libre. Je propose mes services linguistiques. Tout le monde s’égaille, déjà familiarisé avec la ville, au point que je reste seule ! Je retrouve enfin Gilles Bedouet, Katrin Jacob, Silke Voss, Patricia et Laurine Mayen, Valérie et Hector Berteloot au marché bio de la Domplatz où nous dégustons saucisses et pommes sautées sur des bancs.

Le soir, à la réception par la DFG dans un Clubhaus, Münsterois et Orléanais se mélangent. Les garçons, dont Hector, jouent au foot, les filles, dont Laurine, font des crêpes. Nos deux jeunes, 11 et 15 ans, semblent apprécier leur séjour. Atmosphère détendue. Pour la première fois en 13 ans, Andreas Wilke, une figure incontournable et attachante de la DFG, francise ses habitudes et me fait la bise. Quelques mois plus tard, il disparaissait et nous manquait déjà.

Comme il se doit à Münster, Rosa Beger enfourche le deuxième vélo de Frauke !

Beaucoup de nouvelles personnes n’ayant encore jamais mis les pieds en Allemagne soulignent la qualité de l’accueil des Münsterois et rentrent à Orléans, la tête pleine d’excellents souvenirs.

Grâce à tous ces voyages à Münster, nous avons pu visiter la ville, ses monumens, ses musées, et sa région, Osnabrück, Tecklenburg et la Teutoburger Wald, Aix-la-Chapelle et Brême, mais mieux encore nous avons largement profité de la célèbre Gemütlichkeit et de la Gastfreundlichkeit, de la convivialité et de l’hospitalité des Münsterois et, nous pouvons dire, des Allemands. Et l’aventure continue !

Danièle Perrault

 

 

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